September 2005: Times & Transcript

A scoop on poop with no stink

Some days my job is worth waking up for.
Those are the days when you head home at night and feel you’ve had some kind of positive impact on the world. The days when you write a piece and it “sings” as we say in the “biz”, meaning you have written prose that would be Pulitzer-worthy if those Pulitzer folks would just pick a copy of Times &
Transcript.
They are the days when stories you tell are gripping and gritty, when you hit a source that can articulate their story in a compelling way.
And then there are the interviews, and these are often my favorite ones of all, when you hang up the phone and think “well, I won’t soon forget that one!”
They’re few and far between, but I had one of those last Friday when I had the pleasure of doing a halfhour interview about poop. No, that was not a typo. I did an interview about poop. Actually not so much about poop per se as about how a local company’s new product helps eliminate the unpleasant odours associated with said action.
I can somehow picture these folks dreaming up this product with some king of Eureka’s moment and then the excitement slowly draining from them as they realize their conundrum: they’ve come up with a product that everyone wants to use, but no one wants to talk about.
I mean, how do you explain it nicely?
Luc Jalbert, the vice-president of Prelam Enterprises, the company that makes Just’a Drop, the indelicate product in question, has had a lot of practice. He’s become refreshingly frank about the whole thing. After all, he explains philosophically, it’s something everyone has to do.
True, but paradoxically, the product is aimed directly at those who would rather the rest of us never know they just did what everyone has to do.
Faced with this dilemma, what does a good company do? Prelam has apparently decided to tackle thing head on.
Their TV commercial does not feature courtesy flowers floating in the air as a well-dressed family (mom dad, one girl, one boy and a dog) breathe deep in the sweet smelling sanctity of their bathroom.Nope, Prelam has gone with an ostrich sticking its head in the sand as an announcer intones “Is this what you do after your husband uses the bathroom?” and a raccoon praying no one will use the facilities right after him (and for deliverance from the stench one assumes.)
Their packaging features a little cartoon man sitting on the potty, then standing with his smiling family members afterwards.
Mid-interview I get the giggles as Mr. Jalbert explains their excitement over a deal with Irving Tissue to include samples of the product in 25,000 packages of toilet paper. “Twenty-five thousand people are going for a poop with our product “he says.
I’m sorry, but poo is funny. I bet you’re laughing right now.
Luckily I am doing a phone interview so he doesn’t have to watch as I lose it and I sound admirably in control by the time I ask my next question.
I’d love to hear someone interview him live on television or radio.
But the real challenge come post interview. How does one write up a story about going to number 2? What does one call it, for instance, so as not to offend the delicate sensibilities of one’s readres.”
But then, this is the kind of challenge that makes my job worth getting up for. It may not change the world ( well, actually it might help make it smell better), but it’s already got me smiling and sometime that’s changes enough.

Septembre 2005: Times & Transcript

Un scoop sur le numéro 2 sans odeur

Il y a des jours où me lever pour aller travailler ne me pose aucun problème.

Ce sont ces jours où vous revenez du boulot et vous sentez que vous avez eu un impact positif sur le monde. Ces journées où vous écrivez un article et que cela devient « de la musique à vos oreilles» comme nous disons dans le milieu, ce qui veut dire que vous avez écrit quelque chose de si bon que les juges du prix Pulitzer demanderaient une copie du Times & Transcript. Ce sont ces jours là où, lorsque vous trouvez une source qui peut si bien articuler leur histoire, vos écris en deviennent passionnant.

Et il y a les entrevues, c’est ce que je préfère dans le métier. Quand je raccroche le téléphone et me dit « bon, je vais m’en rappeler de celle-là !»

Ces jours sont très rares, mais vendredi dernier, j’ai eu la chance de faire une entrevue à propos du numéro 2.

Non, ce n’est pas une erreur de typo. J’ai bien mené une entrevue à propos du numéro 2. À vrai dire, pas exactement sur les petits besoins en général, mais comment le tout dernier produit d’une compagnie locale peut éliminer les odeurs gênantes associées à l’action ci- mentionnée.
Je peux imager ces personnes rêver de ce produit dans un moment de Euréka ! Et réaliser tranquillement leur dilemme : ils ont créé un produit que tout le monde veut utiliser, mais que personne n’ose mentionner.

Enfin, comment voulez-vous aborder le sujet ?

Luc Jalbert, le vice-président de Prelam Enterprises, l’entreprise qui crée le produit en question, s’est beaucoup pratiqué.
Il est d’une franchise surprenante lorsque le sujet est mis sur la table. Après tout, explique-t-il avec philosophie, tout le monde doit faire son numéro 2.

Qu’est-ce que Prelam peut faire lorsqu’elle est confrontée à ce dilemme ?

L’entreprise a apparemment décidé de foncer tête baissée. Leurs annonces télévisuelles ne contiennent pas de petites fleurs flottant dans les airs alors qu’une famille très présentable (le papa, la maman, une fille, un garçon et leur chien) respire avec émerveillement l’air doux et parfumé de leur salle de bain.

Et non, Prelam a plutôt opté pour une autruche dissimulant sa tête sous terre alors que le narrateur s’exclame « est-ce que c’est ce que vous faites après que votre mari ait utilisé la salle de bain ?» ou encore un raton laveur priant que personne n’utilise les toilettes après son passage. (Et l’on pourrait aussi assumer pour être délivré de la puanteur). Leur emballage représente un petit personnage assis sur les toilettes, puis debout, souriant avec le reste de sa famille.

À la moitié de l’entrevue, je ne pouvais plus me retenir de rire alors que M. Jalbert m’expliquait leur enthousiasme quant à la nouvelle promotion croisée avec le papier hygiénique d’Irving. Cette offre inclut un échantillon de Just’a Drop dans 25 000 paquets de papier de toilette. « vingt-cinq mille personnes vont faire leur besoin avec notre produit »dit-il.

Désolé, mais le numéro deux est amusant. Je parie que vous riez en ce moment même. Une chance pour moi que l’entrevue se fait par téléphone et qu’il ne me voit pas perdre tout mon sérieux, le temps que je me reprenne pour la prochaine question.

J’adorerais regarder quelqu’un le questionner en direct à la télévision ou à la radio. Mais le véritable défi est venu après l’interview. Comment écrire un article sur le numéro 2 ? Comment peut-on nommer cette action sans que personne ne soit offensé ?

Mais bon, c’est le genre de défi qui fait que je me lève tous les matins pour aller travailler. Il se peut que ce produit ne change pas le monde (enfin, il peut aider le monde à sentir la rose) mais il m’a néanmoins fait sourire et cela, c’est déjà beaucoup

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